En France, une étude réalisée entre 2002 et 2005 montre que 9% de la population française, soit 3 100 000 personnes, est en situation d’illettrisme.
Source : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (I.N.S.E.E.) et l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (A.N.L.C.I.).
L’illettrisme touche plus les hommes (59%) que les femmes (41%). Ce taux est plus bas chez les jeunes et augmente avec l’âge.
Selon le Ministère de l’Education Nationale, en 2007, parmi les élèves scolarisés en fin de CM2, 13.7% ne maîtrisaient pas les compétences de base en français et 8.4% ne maîtrisaient pas les compétences de base en mathématiques.
Cet important taux d’illettrisme n’empêche pas certaines de ces personnes d’avoir un emploi, car 57% sont dans la vie active et 21% au chômage, en formation ou en inactivité. Cependant, 26% sont allocataires du Revenu Minimum d’Insertion (R.M.I.) désormais appellé Revenu de Solidarité Active (R.S.A.).
Pour qualifier cette situation, qui touche tous les âges de la vie, et la distinguer de celle de personnes qui ne sont jamais allés à l’école, la France a choisi le terme d’illettrisme.
Un mot dur, qui suscite la réaction, l’indignation, mais qui est encore aujourd’hui nécessaire pour que ceux qui y sont confrontés ne soient pas oubliés. Les personnes concernées ont pour caractéristique de chercher à cacher une situation trop souvent synonyme d’échec.
Pourtant, faire face aux situations de la vie quotidienne sans avoir recours à l’écrit exige beaucoup de courage et de volonté, et la mise en place d’habiles stratégies de contournement.
